"Cannibal Holocaust" et sa suite "Amazonia" par LANTAK
Parler de Cannibal holocaust, c'est parler de toute la bande de Ruggerio Deodato. Je veux dire par là qu'à l'époque, ce ne fut pas le seul à faire des faire "déplaisant et complaisant à la fois". Eh oui "Une vraie grande fille" et "I/O" sont dans le genre malsain bien que les films de Deodato sont les moins censurés (ils sont en ventes libres, pas par correspondance). Mais le plus important dans "cannibal holocaust" fut sans doute la polémique autour.
En premier lieu, parlons du film en lui-même. On retrouve les vidéos d'une équipe journaliste partie en Amazonie étudier les dernières tribus cannibales (avec les vraies tribus, surtout pour ceux-de-l'arbre). Et l'action se déroule dans la salle de projection où le directeur de la chaîne, celui qui a récuperer les vidéos et quelques journalistes se demandent s'ils doivent diffuser ces vidéos. En fait jusqu'à la fin ils sont hésitants, car ils montreraient la vérité mais seulement la dernière partie de la vidéo leur fera changer d'avis...
En fait, ce qu'à voulu montrer Deodato n'est pas du tout la sauvagerie anthropophagique des 3 tribus mais plutôt une réflexion sur ce qui doit être montré et ce qui ne doit jamais l'être, et surtout à quel prix. Même si la plupart des gens ne retiennet que les cannibales de ce film; la première pellicule retrouvée , montrant des exécutions en Corée, Bolivie, etc et le commentaire du monteur à qui les vidéos sont passés ("ils étaient vraiment très fort" (il parle de l'équipe journaliste) font apparaître le but du film "Quel prix pour être informé ?"(cette question est très vaste car le prix peut être psychologique, humain...ceci dit en passant). Cependant la polémique ne vient pas de là, sur la censure.
Une chose importante de CH est la façon de filmer. Contrairement à la merde qu'est "le Projet Blairwitch", Deodato a compris que s'il voulait donner l'impression que c'était filmé par quelqu'un qui avait un équipement réduit et pas un studio derrière lui, il fallait qu'il n'y est presque pas de plan, que IL Y AI UN MONTAGE APRES et qu'il ne devait filmer pas comme Mozart (c'est-à-dire que des bonnes prises, pas de coupures au montage, la caméra ne tremble pas, on ne voit pas les changement de pellicules...). Bref, Deodato a eu la bonne idée de tout mettre, c'est à dire que sur les vidéos retrouvées se trouvent aussi bien le reportage sur les cannibales, du porno, des souvenirs de vacances, etc...bref la réalité d'une équipe au charbon depuis des mois. De plus, avec un peu de jugeote, on sait très bien, que même malgrès cela, filmer des exocannibales pour des sensations fortes est impossible par quelqu'un de "sain" : car le cameraman s'auto-censurerait pour les moments trop durs et donc on aurait un reportage du genre Nicolas Hulot (il a fait un reportage sur ces 3 tribus mais il est resté très prudent avec eux, c'est à dire que ne voit pas un seul cadavre)et donc l'interêt du la caméra embarquée s'effondrerait. Je rappelle que l'interêt crée une sorte d'intimité avec l'équipe sur place et on a l'impression de tout voir, pas que ce qu'on voudrait nous montrer. Donc Deodato a choisi une équipe de journalistes sans trop de scrupules pour avour le bon effet et ceci est une bonne chose. Quand je dis pas trop de scrupules, c'est que lorsqu'ils achèvent un des leurs pour qu'il sert de repas aux cannibales et qu'ils puisent filmer planqués dans un coin, toute l'équipe n'est pas d'accord (hihi, on dirait un raisonnement du héros de I/O.). D'ailleur c'est un des problèmes de ce film, la création d'intimité par la camera embarquée rend rapidement le film malsain : car je dois vous le dire, l'équipe pense plus à son reportage qu'à elle-même et les problèmes qu'elle se crée sont vecues en direct parce que le camerman filme tout et la voix-off de celui qui à retrouvé les vidéos, signalant chaque fois les erruers des journalistes, ne fait que rendre le spectateur témoin passif. Mais le plus malsain de tout çà est la façon de manier la caméra... franchement je ne pourraisnpas dire la méthode utilisée mais on sent que le cameraman veux nous inviter à toujours en voir plus.
CH a surtout été connu à cause d'une polémique : Est-ce de vrais cadavres ? Si on n'a pas vu le film, on peut être partagé, une fois qu'on l'a vu on peut vraiment se demandait combien Deodato a paye aux morgues mexicaines pour retirer des cadavres... En fait les corps sont très ressemblants et bien conservés mais certains petits détails trahissent (au niveau de la cage thoracique, les organes sont "nus") mais les têtes (et le reste) sont très ressemblantes, alors je suis toujours partagé sur cette question. Cependant Deodato s'est pris un procès et a du payer un gros paquet de dollars, car la censure s'est sans doute appuyé sur le coté malsain pour mieux l'inculper de traffic de cadavres...
Bref, ce qu'on retient de CH c'est le coté déplaisant d'une crudité digne des films par correspondance et le coté complaisant du film qui soulève la question "quel prix pour être informé ?"
Ah oui, ce film possède une suite "Amazonia" mais il semblerait que Deodato, après la polémique, a arrêté de faire dans le gore. En gros la seule chose interessante que l'on retient de Amazonia est l'anecdote au sujet de l'explication du film aux tribus cannibales : Lorsque l'on leurs a expliqué qui était le méchant dans "Amazonia", ils ont demandés à Deodato, s'il voulait qu'ils tuent le comédien. C'est bien fait pour Ruggerio, çà lui apprendra à faire une suite merdique...