UN HOMME PEUT IL M'ETRE TOTALEMENT ETRANGER ?
Un homme est un individu étant à la fois semblable et différent de chacun de nous. Certains points physiologiques et psychologiques nous rapprochenet car nous appartenons à la même espèce et d'autres nous éloignent car chaque individu est unique grâce aux brassage des chromosomes que l'on hérite de nos parents et au fait que l'on ne subit pas les mêmes conditions et restrictions dans la société où nous évoluons. Etre totalement étranger signifie qu'aucune caractérique propre à soi permet de nous comparer à quelqu'un ou quelque chose d'autre. En sachant qu'un homme est à la fois semblable et différent de nous, peut-on dire qu'il peut être complêtement différent de nous ? Pour cela, nous allons voir en premier lieu ce qui nous rapproche, puis ensuite nous examinerons ce qui nous diffèrent et finalement si chacun de nous est plus proche ou plus loin d'un autre individu.
Dans les grandes lignes physiologiques, nous sommes tous identiques. Nous avons
toutes les caractéristiques propres à notre espèce : bipède,
pouce opposable, bassin large, trou occipital au milieu du crâne et quatres
courbures à la colonne vertébrale. Ces carastéristiques
permettent formellement de nous définir en tant qu'humain. La reproduction
permet entre autre de sauvegarder ces gènes de génération
en génération et donc de faire exister l'espèce par nos
gènes, mais surtout permet, par le biais nos gènes transmis à
nos enfants, de montrer que nous sommes tous pareils. En effet, Comme nos gènes
sont dans nos enfants, alors nos enfants sont comme nous. Comme nous sommes
tous les enfants de quelqu'un, alors si on remonte à notre ancêtre
commun le plus lointain, nous sommes tous pareils puisqu'on descend tous de
lui. En outre, il n'y a pas que sur le plan physiologique où nous sommes
identiques.
Sur le plan psychologique, il y a aussi des ressemblances. Il s'agit là
surtout d'héritage de nos ancêtres et se traduisent souvent de
réflexes plus ou moins inconscient. Prenons l'exemple de la peur. Chacun
de nous a peur, ce qui montre une unicité psychologique et il existe
très peu de cas de personnes sans peur car il s'agit d'une maladie. De
plus, lorsqu'on a peur, on crie. Le fait de crier n'est pas du tout le fruit
du hasard mais cela permet d'avertir nos congèneres du danger et surtout
d'intimider l'agresseur. Ce cri était déjà utile à
la préhistoire. Il faut aussi noter d'autres traits psychologiques moins
inconscient comme l'interêt que l'on porte au pouvoir et le fait que nous
ne sauverons pas à tout prix notre communauté. Même si notre
but profond est simplement de se reproduire pour seulement transferer nos gènes
et "continuer où l'on s'est arrêté" ( comme nous
en parle si bien Laborit dans "Eloge de la Fuite") à cause
du fait que l'on mourra et que l'on vit en communauté, la recherche du
bien-être, pour par exemple mieux se reproduire, peut des fois être
dangereuse à la communauté alors que nous n'avons pas de but à
la détruire.
Sur le plan sociologique, le nombre de ressemblance ne manque pas. Appartenir
à un groupe social, se distinguer tout en appartenant à un groupe
nous a toujours plu. Nous mettons pour cela en place des traces visibles, qui
peuvent être vestimentaires, gestuels ou intellectuels qui nous distingue
des autres mais qui nous place dans une catégorie sociale. Donc socialement,
on aime former des groupes. De plus les contraintes sociologiques peuvent générer
des caractéritiques psychologiques communes à chaque individu
du groupe. Par exemple, il suffit évoquer les partis politiques (en particulier
les extrêmes), la religion (interdiction de manger du porc et boire de
l'alcool) ou les micro-sociétés (franc-maçon, asc voire
même la mafia). En terme général, on peut dire que notre
héritage est ce qui nous rapproche. Cependant, il faut remarquer là
ou il y a des ressemblances, il y a des différences en chacun de nous.
Physiologiquement, même si dans les grandes lignes nous sommes identiques,
il faut souligner que les mutations, dans le sens très large de toute
modification des gènes, permettent de nous différencier. Il suffit
qu'une seule molécule soit altérée dans notre ADN pour
muter. Et si la mutation provoque des conséquences "visibles"
sur nos gènes, alors nous voyons que physiologiquement, nous sommes différents
des autres individus de notre espèce. Les deux exemples les plus frappants
sont l'existence des deux sexes et la couleur de peau. Etre un homme ou une
femme montre, à maturité, des très nombreuses différences
physiologique, psychologique, sociologique, etc... J'ai placé cet exemple
dans les mutations car les premières cellules sont aséxuées.
De plus on ne peut déterminer le sexe d'un enfant dès la fécondation,
ce qui prouve qu'à l'origine nous sommes tous pareils mais par mutations
nous changeons. Pour la couleur de peau, il s'agit d'une question de quantité
de mélanine dans le sang. Plus on en a, plus on est foncé.
Sur le plan psychologique, les différences pullulent aussi. Déjà,
un homme ne pense pas comme une femme, simplement parce que son rôle n'est
pas le même dans l'espèce. En général, là
où l'homme est plus direct, la femme est plus nuancée. De plus,
le rôle de mère est une autre marque de distinction. Là
où l'homme pensera foncer, la femme préfèrera anticiper.
Ces réactions sont souvent du à la morphologie et au rôle
dans la société. En dehors de ça, chacun à son propre
caractère, plus ou moins forgé par ses gènes, son milieu,
son éducation et donc l'expérience. Le simple fait qu'un homme
ne vive pas la même expérience qu'un autre n'aura pas la même
conséquence entre l'un est l'autre protagoniste car, malgré toute
la sagesse et la raison que l'on peut déployer, on croira toujours mieux
ce que l'on voit. De plus, il faut noter que l'on voit tous la vie différement
malgré le fait qu'on la partage avec d'autres.
Du côté sociologique, on remarque deux choses qui font toute la
distinction. En premier lieu, même si la société nous regroupe
dedans car il est nôtre d'y vivre à l'intérieur, il n'existe
pas de société unique. Nous sommes dans une société
industrielle alors qu'il existe des sociétés non industrielles
(le tiers-monde) et primitives (comme en amazonie). Les distinctions entre ces
sociétés se définissent par la différence entre
besoins et nécéssités de chacune d'elles. A partir de là,
on peut dire nous sommes complêtement différents par nos habitudes
entre chaque société. Deuxièmement, il existe, dans chaque
société, un rôle à chacun de ses individus qui la
composent. Il y a les classes gouvernantes, celles qui informent et celles qui
executent, qui produisent. Dans chacun d'elles il y a une hiérarchie.
Il y a un sentiment volontaire de distinction entre le leader et ses admirateurs.
On aura beau tenter des expériences utopistes, anarchistes ou nihilistes,
il faudra toujours quelqu'un pour prendre des resposabilités dans un
soucis de cohésion à vocation de faire vivre la société
et du coup soi-même. Même si on ne selectionne pas de chef, quelqu'un
devra se dévouer. La seule exception serait que tout le monde sache tout
faire de vital. Et la encore le problème viendra du fait que certains,
par leurs critères psychologiques et physiologiques, se débrouilleront
mieux à survivre que d'autres, et par le principe de sélection
naturelle de Darwin, les débrouillards feront disparaître les moins
adaptés : il y a une donc une disctinction dans la même espèce.
En terme général, on peut dire que notre présent nous sépare.
Maintenant que nous avons vu les ressemblances et les différences générales,
voyons si on est plus proche ou plus lointain entre chaque homme.
Précédemment, nous avons vu que sur les plans physiologiques,
psychologiques et sociologiques (pour ne citer que les plus connus) il y avait
des ressemblances et des différences. Si l'on regarde plus précisément,
on s'apercoit que dans les grandes lignes physiologiques, psychologiques et
sociologiques nous sommes identiques tandis qu'en détail nous sommes
complétements diférents. Nous appartenons à la même
espèce, mais les mutations nous distinguent. Nous avons les mêmes
refléxions, mais le milieu, l'éducation et les gènes nous
différencient dans nos pensée et notre manière relative
d'agir. Nous vivons tous en société mais il existe de multiples
sociétés intégrant elles-mêmes d'autres sociétés
et micro-sociétés qui fait que l'on ai pas les mêmes besoins
et nécéssités. En terme général, nous sommes
de loin identiques et de prés différents.
Pour savoir si un homme peut nous être totalement étranger, il
faut donc se placer au niveau du point de vue propre. Pour se faire, il suffit
de raisonner à partir d'un exemple, maintenant que l'on a la généralité
de la réponse (paragraphe juste au dessus de celui-ci). Par exemple,
prenons notre cas, c'est-à-dire individu dans une société
industrielle. Nous allons tenter de comprendre un habitant d'une société
primitive. Il est clair que nous ne comprennons pas ses us et coutumes de sa
société. Sociologiquement, il nous est totalement étranger.
En revanche, nous comprennons parfaitement ses besoins vitaux comme manger et
se reproduire car nous partageons les mêmes besoins, mais est-ce que son
caractère nous est-il compréhensible ? Nous ne nous soucions pas
de la famine dû aux mauvaises récoltes car notre société
nous fournit suffisamment en denrée. Ainsi cela peut nous sembler exagérer
le fait qu'il ne pense à ses récoltes jours et nuits et qu'il
tuerait toutes personnes s'approchant un peu trop près de son labeur
(c'est quand même une société primitive, qui existe bel
et bien). Sur cette idée, il nous serait aussi étranger du côté
psychologique, et il ne manquerait plus qu'il soit d'une morphologie très
distincte de nous (qu'il soit trapu, malingre, plus grand, etc...) pour qu'il
soit aussi étranger du point de vue physiologique. Là, on pourrait
dire qu'il nous soit totalement étranger à nous mais comme nous
sommes des hommes et que c'est un homme, on comprendra toujours ses grandes
lignes physiologiques, psychologiques et sociologiques qu'il partage avec nous
(le fait qu'il soit en société, qu'il doive manger, son ADN architecte
lui donne les caratéristiques de l'humain.).
En fait, il ne semble pas exister d'étranger absolu à soi. Il
peut être relatif car il nous est étranger sur le plan physiologique,
psychologique ou sociologique .Jamais nous ne trouverons un homme étranger
à soi car comme nous, il s'agit d'un humain mais ce serait une erreur
de dire qu'il n'existe pas d'étranger à soi car nous avons tous
quelque chose qui nous différencie.
Nous avons vu que nous sommes identiques dans nos grandes lignes et nous avons
remarquer que nous sommes différents dans nos détails sur les
plans physiologiques, psychologiques et sociologiques. Un homme peut nous être
étranger sur certains points qui peuvent être généraux
ou pas et ne pas l'être sur d'autres qui sont pas obligatoirement des
détails. De là, j'en conclus qu'un homme peut nous être
totalement étranger à condition que nous l'examinons de manière
partielle car totalement, il nous est partiellement étranger.