LA LIBERTE EST ELLE UNE DONNEE OU UNE CONQUETE ?


La liberté est un mot dit "insensible". En effet, on ne peut donner à la liberté une sémantique qui "tombe sous les sens". Une approche de ce mot paraît nécéssaire et le fait de chercher à connaître si la liberté est-elle une donnée ou une conquête permettra une approche. Une donnée est quelque chose qui nous est donnée (sans rire), de constant dans sa vérité (c'est-à-dire que le but ou le sens de la donnée ne varie pas tant que cette donnée existe) et d'inaltérable par le temps (soit que le temps n'agit pas sur l'existence de la donnée). Une conquête est quelque chose qui est acquis (plus ou moins durement), de variable dans sa vérité et d'altérable par le temps. Maintenant on peut se demander si la liberté tend plus vers une donnée ou une conquête. Pour cela nous verrons en premier ce que la liberté a de commun avec une donnée, puis dans un deuxième temps, ce qu'elle a commun cette fois-ci avec une conquête et enfin si la liberté peut-elle être une donnée et une conquête.

La liberté par divers points, peut s'apparenter à une donnée. Premièrement, il s'agit de La liberté et non d'une liberté. A partir de là, on peut voir des rapprochement entre la liberté et une donnée. Le but de la liberté est inaltérable par le temps. Il s'agit toujours de la même volonté d'accéder à quelque chose de gratifiant et quelque soit les facteurs pour tenter de briser cette volonté, la liberté ne change pas. PAr exemple, quelque soit l'époque ou nous nous plaçons et quelque soit le régime politique en place, la liberté de penser pour agir autrement a toujours existée. Evidemment, il faut bien comprendre par là, que même si les contraintes pour une liberté pareille peuvent être très fortes, il existe des révolutions pour renverser les dictatures. Ces révolutions peuvent parfois mettre un temps incroyable à se créer. Ainsi une liberté ne se perçoit pas à court terme mais à long terme. De plus, nous pouvons dire que la liberté est constante dans sa vérité. Reprenons l'exemple avec les révolutions. Pendant toute la durée de la révolution, la liberté demandée ne change pas. Si la liberté voulue est que les révolutionnaires puissent s'exprimer facilement, alors tant qu'ils n'auront pas pu s'exprimer, ils feront tout pour que cette liberté existe et personne ne changera cette liberté. Maintenant, disons que cette liberté est instaurée. Est-ce une bonne chose qu'elle existe, ou valait-il mieux l'ancien système sans elle ? Par exemple, depuis l'indépendance en Algérie, les seules infrastructures tenant encore debout ne sont que les héritages coloniaux de la France. On peut donc se demander si l'indépendance ou la liberté de décider par soi-même, malgré les nombreux avantages, était une bonne chose vu le résultalt.Le fait que cette liberté puisse être constestée permet de dire qu'elle est constante dans sa vérité, puisque que ne changeant pas, elle montre une spécificité. On peut donc parler de vérité vraie et de vérité fausse lorsqu'on évoque la liberté.
Ainsi nous avons vu que la liberté est constante et inaltérable par le temps. Une donnée est quelque chose que l'on a pas besoin d'acquire (car on nous la donne) alors que la liberté n'existerait pas sans privation. Il faut donc la conquérir. Ainsi la liberté, malgré les nombreuses ressemblances, se détache de la donnée par son aspect d'acquisition. La liberté serait-elle une conquête ?

Comme dit précédemment, la liberté se rapproche de la conquête pour l'aspect d'aquisition mais s'en éloigne car la liberté est plus proche de la donnée pour l'aspect constant et inaltérable par le temps. Pour éviter de dire que c'est soit une donnée ou une conquête, ou ni l'un ni l'autre, nous allons tenter de voir si l'aspect acquisition est plus important que ceux de contance et inaltération par le temps. L'acquisition de la liberté est ce qu'on pourrait appelé la "naissance" de la liberté. En effet, sans cela la liberté ne peut exister en dehors d'une abstraction de rêve. Bref l'acquisition est le système nerveux de la liberté. En revanche, la constance et l'inaltération sont plutôt la "maturation" de la liberté : ces deux paramètres sont nécessaires pour sa spécificité et donc son existence. Cependant, ces deux paramètres sont dépendants de l'acquisition. Comme l'un entraîne les deux autres, on peut dire que la liberté n'est-ce qu'elle est que si on l'acquiert et donc que a liberté est une peusdo-conquête. C'est une pseudo-conquête pour deux raisons. La première est que seul le principe d'acquisiton fait partie de la liberté et non toute la définition d'une conquête et deuxièmement, les deux paramètres précédemment cité d'une donnée complètent l'approche de la définition de la liberté. Cependant, il faut noter que la liberté est mot "insensible", alors il soit possible que la liberté tend plus vers la conquête que cela. Pour avoir une idée de cela, je propose de voir la liberté uniquement en tant qu'acquisition : on néglige ses caractéristiques la faisant "vivre". Ainsi, une liberté est une conquête s'il ne s'agit de quelque chose d'éphémère. Par exemple, lorsque les révolutionnaires auront le droit de s'exprimer, alors ils auront déjà une autre liberté à acquérir. Ce schéma n'est pas si absurde : si on considère qu'une liberté reste toujours la même mais change de nom à chaque fois, on peut l'acquérir encore et encore. Chaque fois que l'on voudra une liberté, on voudra la liberté. Mais le développement de cette idée s'arrête là. En effet qu'est-ce qui nous prouve que toutes les libertés ne sont en fait qu'une seule liberté ?
Ainsi nous pouvons quand même dire que la liberté est une conquête par le phénomène d'acquisition et que ce phénomène est d'une importance notable pour l'existence de la liberté. Mais la liberté est-elle plus une donnée ou une conquête ?

Pour répondre à cela, nous allons analyser la "vie" d'une liberté, soit l'étude à partir du moment où elle est souhaitée jusqu'à qu'elle se réalise et arrive à terme. La liberté n'existe ou n'existera que si des contraintes la poussent à naître. En effet, une liberté est relative car elle depends des besoins et de la nécéssité de l'individu. Ainsi, on peut dire que la liberté doit être conquise ou reprise. Dans tous les cas, elle doit être acquise. A l'instant où naît la liberté dans la tête d'un individu, seule l'aspect de conquête existe. Ensuite, tant que la liberté ne sera pas instaurée, cet aspect persiste. Maintenant considérons que cette liberté soit instaurée, existe enfin. L'aspect de conquête disparaît pour laisser place à l'aspect de donnée, à travers les caractéristiques de contance dans sa vérité et inaltération par le temps. On peut donc voir un passage d'un aspect à l'autre, de la conquête à la donnée. cependant une liberté peut passer d'une donnée à une conquête. Si la liberté est menacée, altérée par l'Homme, alors il faudra la reconquérir. Dans ce shéma nous pouvons considérer que nous avons affaire à une boucle Donnée-Conquête. En somme, la liberté est un système est perpétuel mouvement entre donnée et conquête. Il faut noter que le temps altère seulement la partie conquête et non la partie donnée alors que l'Homme altère la partie donnée et non la partie conquête. On peut sous-entendre une symétrie. Nous ne savons pas si la partie conquête est plus importante que la partie Donnée. Par exemple, la liberté peut être dans les esprits ou instaurée depuis très longtemps. Cela dépendant des facteurs dans laquelle interagit la liberté. Malheureusement, ces facteurs, de nature si diverse, touchent à l'Histoire, et donc sont quasimenent impossibles de toutes les déterminer puisque l'on touche à des sciences humaines. Nous retiendrons seulement que l'Homme et le Temps sont les principaux facteurs. Nous ne pouvons qu'en déduire que la liberté est à la fois donnée et conquête mais dans un juste équilibre.

La Liberté est donc une donnée et une conquête suivant sa "vie". Il serait faux de dire que la liberté est plus une conquête qu'une donnée et vice-versa mais comme nous ne pouvons définir si la partie conquête est plus importante que la partie donnée, on peut concevoir qu'une partie efface par son importance l'autre partie. Cependant, il faut noter que les deux parties sont nécéssaires dans la "vie" de la liberté donc nous terminerons en disant que la liberté est en premier une conquête qui deviendra obligatoirement une donnée, avec des chances de redevenir conquête : elle penche suivant le moment vers la donnée ou la conquête.

RETOUR